XG-M

 

Format

Année

Pays

Rareté

135

1982

Japon

Assez rare


 

 

Origine

Vide-greniers Brie Comte Robert 13 juillet 2008

 

Commentaire

Superbe reflex de belle fabrication fonctionnant soit en automatique ou en priorité à la vitesse.

Dans le viseur, qui offre une image à 100%, on peut lire l'échelle des vitesses à droite, avec clignotement de la vitesse calculée, ainsi que l'ouverture par renvoi de l'image de la couronne de l'objectif à l'aide d'un miroir inséré dans le prisme.

Il est ici présenté avec un objectif MD Rokkor 50mm 1:1,7 acceptant des filtres au format 49 mm.

L'alimentation de la cellule est assurée par deux piles LR 44.

 

N° Série

N° Fiche

Mc K

Boîtier2264521

Objectif 5476016

274

680

 

Présentation du XG-M par Phot'Argus (n° 110)

 

"Quand MINOLTA nous a présenté le XG-M (ça se passait au début de 1981, cf. P.A. n° 107 page 12), notre cœur a bondi à la vue de la référence de ce nouveau boîtier. Avec un nom pareil, ce devait être un XG enfin doté de la mémorisation. Naïfs que nous sommes ! Le suffixe M signifie tout bonnement MOTOR, et non MEMORY...
Au lieu d'avoir investi dans la recherche d'un nouveau logo, dont le graphisme n'apporte aucune image de marque supplémentaire, MINOLTA aurait plus utilement dépensé ses sous dans la mise au point des quelques détails qui font défaut à ce XG-M. MINOLTA demeure l'une des très rares marques (si ce n'est la seule) à vouloir ignorer systématiquement les vertus de la mise en mémoire de l'exposition. Ses concepteurs feraient bien de faire un peu de prises de vues en automatisme de temps en temps (il est vrai que les loisirs au Japon...).
Le MINOLTA XG-M serait-il un simple remake du XG-9 auquel il succède ? Extrapolé à partir d'une base XG, il permet maintenant un pseudo-fonctionnement semi-automatique (qui faisait défaut au XG-9) ; son design est une réussite du genre ; et surtout il est motorisable à 3,5 i/s ; avec les renforcements mécaniques qui en découlent et une électronique qui a été simplifiée grâce à l'apport des tout derniers développements technologiques, il est prévu pour offrir une super-fiabilité que beaucoup peuvent lui envier

MINOLTA introduit en fait ses perfectionnements au compte-goutte, au fur et à mesure de la sortie de ses nouveaux boîtiers. Soyez-en certains, vous verrez apparaître un boîtier X à mémorisation, dans un avenir qui n'est peut-être pas si éloigné. Il pourrait même être à verres de visée interchangeables, et/ou TTL au flash : ce sont là des impératifs de marketing (lequel a ses raisons que la raison ne connaît pas...), et il faut le temps aux services du même nom pour se décider !

Au sein de la gamme des reflex MINOLTA de la série X, le XG-M constitue désormais le modèle de tête de la série XG en remplacement du XG-9 (qui sera discontinué fin 1981) et du XG-2 (discontinué depuis plus d'un an). Il est suivi par le XG-1 (modèle simplifié dont nous donnons les caractéristiques en fin de test).
Le haut de gamme de la marque est toujours tenu par le XD-7 (qui fut, rappelons-le, le premier reflex à double automatisme à être commercialisé, en octobre 1977... une date dans l'histoire de la photographie !), secondé par son cadet le XD-5, tous deux à correction "cybernétique" de l'exposition (cf. Test Phot'Argus du XD-7). Nous aurions par ailleurs mauvaise grâce d'oublier la fameuse lignée SRT-101, toujours d'actualité, dont le modèle SRT 100 X est toujours vendu malgré ses 15 ans d'existence... et pourquoi disparaîtrait-elle ? C'est la dernière survivante d'une espèce en voie de disparition : les semi-automatiques !

 

Le MINOLTA XG-M est un appareil :

• reflex mono-objectif, à objectif interchangeable par baïonnette MINOLTA (inchangée depuis 1959) assurant la mesure de l'exposition à pleine ouverture ;

• permettant les fonctionnements automatique, avec priorité au diaphragme à pleine ouverture et parfois diaphragme fermé, et semi-automatique simplifié, ainsi que l'exposition manuelle ;

• utilisant pour la mesure automatique ou semi-automatique à pleine ouverture les objectifs Rokkor MD (mis au point pour la série des boîtiers XD à double automatisme) ainsi que les anciens objectifs Rokkor MC et Rokkor X, et en mesure automatique ou semi-automatique à ouverture réelle les objectifs Auto Rokkor et RF Rokkor ;
• muni d'une touche de contrôle de la profondeur de champ (assurant à la fois la fermeture du diaphragme à la valeur présélectionnée et la coupure du circuit électrique de l'obturateur empêchant tout déclenchement dans cette position, système unique) ;

• à obturateur focal à rideaux textiles, offrant les vitesses d'obturation manuelles (à régulation électronique) de 1/1 000 de s à 1 s (synchronisation X au 1/60 de s), ainsi que la pose B ;

• à déclencheur électro-magnétique (verrouillable en position de sécurité par coupure de l'alimentation électrique), assurant la mise sous tension du posemètre, soit par simple effleurement de la partie supérieure sensitive du déclencheur, soit par son enfoncement partiel (lorsque que l'on porte par exemple des gants) ;
• inutilisable en l'absence de piles ou avec des piles usagées ;

• à posemètre comportant deux cellules CdS, placées de part et d'autre de l'oculaire assurant une mesure pondérée, couplé des IL 2 à 17 pour 100 ASA (avec un objectif ouvert à f/1,4 ou f/2) ;

• à miroir éclair relativement haut (valeur PO = 123 mm) à mouvement régularisé par volant inertiel ;

• à verre de visée non interchangeable, de structure spéciale MINOLTA Accut-Mat (très lumineux), muni en son centre d'un télémètre à champs croisés (coupure horizontale) et d'une couronne de microprismes ;
• à chargement rapide et enroulement inverse ;

• à test automatique électronique des piles ;

• à affichage des vitesses d'obturation dans le viseur par une rangée de 13 DEL rouges ;

• à affichage du diaphragme à la base du viseur, par lecture directe sur la bague de l'objectif ;

• à correcteur manuel volontaire d'exposition de + 2 à - 2 IL, non rappelé dans le viseur ;

• dépourvu de dispositif de mise en mémoire de l'exposition ;

• comportant un indicateur de bon chargement et de bon avancement du film ;

 motorisable par les moteurs MINOLTA Motor Drive 1 (2 ou 3,5 i/s) et Winder G (2 i/s maxi) ;

• recevant les flashes spéciaux MINOLTA Auto-électroflash de la série X à computer et récupération d'énergie, assurant grâce à un contact spécial de la griffe porte-accessoires la commutation automatique de la vitesse d'obturations sur le 1/60 de s (le 200 X pouvant suivre en manuel sur la cadence du réarmeur à 2 i/s) ;
• à dos dégondable, portant un cadre aide-mémoire (pochette d'identification) et une table de correspondances ASA/DIN (de 12 à 3 200 ASA) ;

• dépourvu d'obturateur d'oculaire incorporé, un volet externe pouvant être fixé sur la sangle étant livré avec le boîtier ;

• à levier d'armement rapide très doux, mais dépourvu de dispositif à échappement (armement impossible par petits coups) ;

• à dispositif d'affichage de la sensibilité du film de 25 à 1 600 ASA, verrouillé par tiers de valeurs (on peut en fait utiliser des sensibilités de 6 à 6 400 ASA en automatisme) ;

• à griffe porte-accessoires synchronisée, munie d'un contact spécial d'asservissement de la vitesse à la pleine charge des Auto-électroflashes MINOLTA de la série X;

• à retardateur électronique répétitif, désarmable mais non outrepassable ;

• à blocage du déclencheur en cas de surexposition ou d'action maintenue sur le testeur de profondeur de champ ;

• dont le bouchon à vis du logement des piles fait office de portoir pour faciliter l'introduction des deux piles ;

• livré avec un petit étui se fixant sur la sangle, destiné à contenir 2 piles de réserve.

 

À cette longue énumération, il ne manque qu'un point essentiel pour faire du XG-M un boîtier exempt de tout reproche fondamental : la mise en mémoire de l'exposition (ce qui est quasi impardonnable, nous ne le dirons jamais assez, pour une appareil automatique). Cette omission, qui n'est pas le fait du hasard, maintient le XG-M dans la lignée des boîtiers à vocation "grand public", malgré sa possibilité non négligeable de motorisation à 3,5 i/s. Il est vrai que la clientèle des "pros" est très marginale pour les constructeurs !"